Investir au Maroc oui, mais dans quoi ?
Trouver un travail n’est à priori pas si facile donc pourquoi pas investir au Maroc ? Bien que le pays offre un cadre de vie fort agréable, il ne faut pas se lancer la tête baissée. C’est pour cette raison qu’aujour’dhui, nous consacrons un article sur les idées de business au Maroc, celles qui nous paraissent prometteuses. Il y en a surement d’autres, peut être même celles évoquées sont déjà très développées dans certaines villes. Certains secteurs peuvent paraître saturés pourtant il n’en est rien. Et d’autres, en vogue dans les années 2000, ne valent plus rien aujourd’hui. Il y a encore beaucoup à faire au Maroc, le pays proposant de très belles opportunités.
Mahlaba (Laiterie) : au minimum 300 000 DH de bénefs nets par an
Vous serez sans doute aussi étonné de trouver les business plans d’un… petit taxi, une laiterie (mahlaba) ou encore une téléboutique. Pourtant, à y regarder de près, on se rend compte que ce genre d’affaires rapporte dans certains cas davantage qu’un investissement en actions. Bien évidemment, le risque que vous encourez en vous lançant dans ce genre d’activité est relativement important, «mais pas aussi important que le risque encouru en investissant dans la Bourse de Casablanca», ironise le patron d’une téléboutique qui détient par ailleurs un petit portefeuille actions.
Abdelkrim est cadre supérieur dans une multinationale. Mais, chaque fois qu’il parle de l’évolution de sa carrière, il ne cache pas son vœu de tout laisser tomber pour une mahlaba. Ce projet, il sait très bien ce qu’il coûte et ce qu’il rapporte pour avoir une famille spécialisée dans ce commerce. Initié à la chose financière, il trace rapidement un business plan pour démontrer que le projet, si modeste soit-il, ne peut être que rentable. Une petite mahlaba rapportera à son propriétaire dans les 20 000 dirhams nets par mois. Et encore, il ne s’agit là que d’un minimum ! Le bénéfice sera plus important si le local est bien situé et achalandé. Des laiteries à Casablanca, rendez-vous incontournables à la sortie des usines (ou des «boîtes»), telles Al Boustane, Abdelmoumen 2, Bordeaux, … réalisent des chiffres autrement plus élevés. Abdelkrim précise d’emblée que la totalité des bénéfices est réalisée sur les «produits à valeur ajoutée». Il entend par-là les produits qui nécessitent une transformation : raïb, petit-lait, jus, sandwichs, harcha, meloui… Les produits commercialisés en l’état (yogourt, lait, pain, sodas…) ne laissent aucune marge, ou si petite. «Il s’agit uniquement de produits d’appel».
Même sur les produits maison, les marges, prises individuellement, paraissent faibles, mais à mesure que les ventes évoluent, elles justifient l’investissement. Cet investissement est de l’ordre de 125 000 dirhams, hors local. Le prix de ce dernier dépend de la ville, du quartier et de la proximité des centres commerciaux ou industriels.
L’équipement comprend une machine pour la fabrication du petit lait (30 000 DH), un frigo-comptoir (25 000 DH), un deuxième frigo de stockage (10 000 DH), des mixeurs et quelques ustensiles (10 000 DH)… Un fonds de roulement de 50 000 dirhams est suffisant pour se lancer. Cinq salariés et le tour est joué !
Les calculs faits sur une base annuelle, en tenant compte du coût matière, d’une charge locative de 24 000 DH, une masse salariale de 60 000 DH et des frais d’entretien et de réparation de 22 000 DH laissent, en fin d’exercice un bénéfice net de l’ordre de… 300 000 DH. Soit presque deux fois et demi l’investissement initial. Soit encore le montant qu’aura nécessité le financement du pas de porte et de l’aménagement du local.
Reste juste à préciser que ces calculs ont été faits compte tenu d’une activité normale, pour une laiterie à fréquentation moyenne. À ces chiffres, il faudrait ajouter les bénéfices du mois de Ramadan. Une période de suractivité des laiteries qui en profitent également pour commercialiser chebbakia, sellou et autres cornes de gazelle… Certaines y réalisent près de la moitié du chiffre d’affaires annuel. Tentant non ? Ce n’est pas Abdlekrim qui dira le contraire. Dans ce type d’affaires, le plus compliqué est, sans conteste, le fait de trouver LE BON LOCAL et la personne de confiance pour gérer le tout…si vous tenez à rester salarié.
Le e-commerce au Maroc, un business porteur
Si l’on commence avec le e-commerce comme idée de business au Maroc, c’est tout simplement parce que nous envisageons de développer ce projet au Maroc, après bien avoir finaliser celui en France (Voir notre boutique Tanargan). Le web a vu le jour au Maroc il y a quelques années à peine. Ensuite, les entrepreneurs ont du attendre que Paypal fasse son entrée au Maroc, soit en 2012. Depuis, les e-commerce fleurissent doucement mais surement. Les premiers bénéficient donc de peu de concurrence, pour le moment … L’occasion de développer leur notoriété. Un atout non négligeable quand on voit la progression de l’internet à l’intérieur des foyers sans oublier la wifi, permettant une connexion ici et là. Concernant le secteur, tant que le concept est original, c’est porteur. Ne vendez pas ce que l’on retrouve dans n’importe quel souk … Soyez différents. Répondez à un besoin. Et là encore (décidemment!) sa ne devrait pas être trop difficile !
Webmasteur-designer-référenceur au Maroc
De plus en plus de résidents au Maroc envisagent de se lancer dans le e-commerce. Pour cela, à moins d’avoir les capacités nécessaires, il va falloir passer par un webmaster au Maroc, puis un designer puis un référenceur. Le risque, c’est d’avoir un travail de piètre qualité et un site ayant trop de similitudes avec votre concurrent. Il y a même des agences au Maghreb qui revendent des logos et des conceptions graphiques de sociétés françaises … La méfiance est bien présente, donc si vous avez de bonnes connaissances dans les CMS ou même en référencement, vous avez tout à gagner à venir vous installer au Maroc ! Vous pouvez aussi ouvrir une franchise au Maroc et travailler avec une agence web en France pour laquelle vous sous-traiteriez les projets.
Agence de soutien scolaire au Maroc, un projet prometteur
Sans vouloir critiquer le niveau scolaire au Maroc, on se contentera de dire que de gros efforts sont à faire dans le domaine de l’éducation. A moins d’avoir une portée à grande échelle, on peut tout aussi bien faire avancée les choses, avec un projet de moins grande envergure certes, mais très enrichissant, très valorisant. Mieux qu’un business, la création d’une agence de soutien scolaire me paraît une bonne initiative pour l’avenir de la population marocaine. Certains professeurs proposent des cours de soutien mais cela manque cruellement de pédagogie. Il s’agit plus souvent d’heures supplémentaires pour que les enfants puissent faire leurs exercices et non pour revenir sur une règle incomprise ou mal maitrisée. Pourquoi pas aussi organiser des cours d’expression orale en langue française pour mettre en pratique les acquis. Pourquoi pas également créer un site portail sur internet, une sorte de plate-forme qui mettrait en relation les élèves et un réseau d’enseignants qualifiés ? Ce ne sont que des suggestions, peut être qu’en creusant un peu plus cela existe déjà. Je reste persuadée que beaucoup adhèrerait.
Le marché des terres au Maroc
Voilà bien un commerce sûr : acheter un terrain au Maroc. Encore faut-il trouver la bonne affaire et savoir faire preuve de patience ! Il faut étudier la ville, le quartier, le plan de la ville aussi. Les commerces et administrations à proximité, les écoles. A titre d’exemple concret, un terrain se vendait à Tan Tan 1500 euros euros en 2000 et 14 ans plus tard il vaut 18000 euros.
Riad marocain ou villa
Le secteur de l’immobilier est toujours aussi prometteur. La ville de Marrakech est passée à maintes reprises sur les écrans télé au point de devenir la destination la plus visitée au Maroc, malgré ses grandes chaleurs en période estivale. Un tourisme de plus en plus présent, une demande de plus en plus croissante. Un phénomène qui a transformé la Médina de la Terre ocre et fait exploser les prix. Faire un riad au Maroc est un investissement, coûteux certes, mais on peut tout aussi bien se rabattre sur une villa. La location d’un riad marocain ou d’une villa est un bon business, même en hiver, surtout dans les villes les plus prisées, à savoir Marrakech et ses environs, et depuis peu, la région du Souss. De toute façon vu le prix de la location à la semaine, même en ne travaillant que 8 mois par an se serait rentable. Et puis se serait l’occasion pour vous de profiter de votre riad ou villa pendant 4 mois 🙂 D’ailleurs, si vous observez bien, la plupart des riads sont dirigés par des étrangers.
Un concept inédit en restauration
La restauration, un secteur qui ne faiblit pas ! Voilà une occasion d’investir au Marocà condition d’innover. Si pizzéria, sandwicherie ou encore kebab étaient très à la mode dans les années 2000, aujourd’hui mieux vaut percer un peu plus dans l’innovation. Ne plus attendre qu’on vienne à vous … Alors on a pensé à ce que l’on aurait aimé avoir, de bons méchouis ou de bonnes pizzas cuites au charbon de bois, sans avoir à faire des kilomètres dans les bouchons de 18 heures … Beaucoup préfèrent dîner en toute intimité, d’autres s’accordent ce plaisir de manger « ailleurs » une fois de temps en temps. Pourquoi pas également choisir comme emplacement une fois par semaine une zone résidentielle ou touristique. Avec une camionnette adaptée et équipée, vous travailleriez chaque jour de la semaine dans un coin différent.
Un restaurant africain
L’idée serait de créer un grand restaurant proposant les différentes cuisines du continent. Pas seulement les spécialités marocaines mais également la gastronomie algérienne, tunisienne, lybienne, … sans oublier les plats et saveurs préparés au coeur de l’Afrique noire. Plusieurs salles, chacune représentant un pays de l’Afrique, décorées à l’image de sa culture et de son art, avec des serveurs habillés selon la tradition du pays.
Le dépôt-vente de vêtements, un business qui se développe mais …
Mais ces commerces manquent énormément d’organisation et d’humanisme 🙂 On y trouve de tout dans des locaux qui n’excèdent généralement pas 50m2 … . Il y a tellement de choses qu’il faut fouiller. Pour les habits, c’est poser un vrac, parfois par terre sur un bache … Difficile de trouver une robe en 3 ans sans devoir passer un bon quart d’heure ! Avec un classement par marque, par taille, par âge, par sexe, par catégories de vêtements, le concept est prometteur car les marocains sont friands des habits venant de l’étranger, ils connaissent leur qualité, contrairement à ceux de Chine qui se vendent 2 à 3 fois plus cher dans les souks.